La tension monte doucement dans l’hémicycle. L’ancien président de l’Assemblée nationale, le député UMP Bernard Accoyer, demande des explications au Premier ministre : « Ces manquements sont-ils de l’incompétence ou de la complaisance de la part des plus hautes autorités de l’Etat ? Monsieur le Premier ministre, quelles conclusions en tirez-vous pour la crédibilité de votre gouvernement, pour votre ministre des Finances et pour vous-même ? »
Pour toute défense, Jean-Marc Ayrault passe à l’attaque. Il y a quatre mois, les députés UMP ont demandé à Jérôme Cahuzac de s’expliquer devant l’Assemblée. Ils auraient pu faire plus, pour le Premier ministre. « Une fois que vous avez eu cette réponse, avez-vous posé d’autres questions ? », lance Jean-Marc Ayrault dans le brouhaha des députés venus en nombre. Et d'ajouter : « Vous n’en avez pas posé, pourquoi vous n’en avez pas posé ? Peut-être, comme nous, vous étiez attachés à la présomption d’innocence. Et alors il y a eu la décision du procureur de Paris d’ouvrir une enquête préliminaire et je considère que le procureur l’a prise sans entrave, sans pression. On a changé là avec certaines pratiques antérieures ».
Dans l’hémicycle, l’opposition crie et réclame des excuses publiques du gouvernement. Des excuses qui ne viendront pas.