L'air de rien, c'est peut être le calendrier qui joue le plus contre la mobilisation des opposants au mariage pour tous. Ce 24 mars est en effet un moment liturgique important pour les catholiques, le dimanche des Rameaux, commémorant aussi bien l'entrée à Jérusalem que la Passion du Christ. Nous voici à une semaine du week-end de Päques plutôt consacré à la prière et à la réflexion qu'à la manifestation. Et pour un mouvement qui rassemble majoritairement des croyants, la date est assez malvenue.
Mais les organisateurs sont confiants. En affirmant être rejoints par de nouvelles associations musulmanes et évangélistes. Ils assurent aussi que trains et autocars ont été réservés en plus grand nombre que pour le 13 janvier et que la foule sera donc plus dense encore sur l'avenue de la Grande-Armée, aux abord de l'arc de Triomphe, les Champs-Elysées ayant été interdits par décision de justice administrative.
Les anti-mariage et anti-adoption par les couples de même sexe tablent également sur la grogne sociale, pour grossir leurs rangs, malgré l'adoption du texte, fin février 2013 par les députés. En témoignent des slogans déjà peints au sol comme « du boulot pas de mariage homo ».
Côté politique, le numéro un de l'UMP, Jean-François Copé, sera présent au rassemblement, de même qu'Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée ou encore l'ancienne ministre, Nadine Morano.