Un an après la tuerie de l'école Ozar Hatorah, l'heure est au recueillement, à Toulouse

C’était il y a un à Montauban et à Toulouse, dans le sud-ouest de la France. Mohamed Merah, petit délinquant devenu jihadiste, semait la mort tuant d'abord  trois militaires français, puis devant une école juive, un père de famille et trois enfants. Un an plus tard, de nombreuses zones d’ombre persistent alors que les services de renseignements sont de plus en plus ouvertement critiqués. Ils avaient bien repéré Mohamed Merah, mais ils n’ont pas anticipé ses actes meurtriers. Aujourd’hui à Toulouse, l’heure était au recueillement. François Hollande était sur place et a tenu à participer aux commémorations.

C’est déjà la troisième fois que François Hollande se déplace à Toulouse pour rendre hommage aux victimes. La première, c’était juste après la tragédie, alors qu’il était encore candidat à l’élection présidentielle, puis avec Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, en novembre dernier. Et donc aujourd’hui, pour participer à une cérémonie qui a commencé vers 11 heures à l’issue d’une marche blanche qui, elle, est partie à 10 heures devant la préfecture de la Haute-Garonne.

A cette occasion, le président Français a promis aux familles que les zones d'ombres entourant l'affaire Merah allaient être levées. « La réponse est due aux familles et à la France toute entière », a-t-il affirmé, ajoutant  que « nous devons tout savoir des éventuels dysfonctionnements des services concernés » durant la période. Le chef de l'Etat a  conclu en affirmant qu'à Montauban et à Toulouse, « en tuant des soldats, en s'en prenant à des enfants dans une école, c'est la République que l'on va voulu frapper en son coeur. »

De nombreuses personnes se sont déplacées lors de cette commémoration. Parmi eux, des membres de différentes communautés religieuses, et notamment les imams et le rabbin de Toulouse, qui ont appelé les fidèles à se joindre à la marche. La foule a marché en gardant le silence jusqu’au square Charles-de-Gaulle, derrière le Capitole. C’est là que Pierre Cohen, le maire de Toulouse, a accueilli le président de la République.

Lors de la cérémonie, sept enfants de CM2 ont lu sept poèmes en honneur des sept victimes. Cette lecture a été suivie de l’intervention du président Hollande qui rencontrera ensuite les familles des victimes. Un an après ses crimes, Toulouse reste marquée, et l'atmosphère de la ville s'en ressent encore aujourd'hui.

A l’école juive Gan Rachi où les enfants tués étaient scolarisés, les parents témoignent qu’ils y pensent tous les jours. Evidemment, il y a aussi les voitures de police qui stationnent en permanence devant l’école maternelle et élémentaire Gan Rachi, mais aussi devant le collège-lycée Ozar Hatorah où a eu lieu la tuerie, et qui rappellent évidemment ce jour affreux.

Et pour que les Toulousains n’oublient jamais cette tragédie qui a plongé la ville dans la terreur il y a un an, François Hollande et Pierre Cohen ont planté un arbre, un magnolia, en souvenir des victimes. Ce bel arbre symbolise bien sûr le désir d’aller vers la paix.

 

Partager :