Municipales 2014: premiers couacs à l'UMP

A Paris, les deux grands partis se préparent aux élections municipales de 2014. A l’UMP, une primaire ouverte doit désigner le candidat par l’intermédiaire d’un vote électronique. L’annonce a été faite ce jeudi 14 mars par la fédération UMP de Paris. Plusieurs voix se sont déjà élevées pour dénoncer la façon dont est organisé le scrutin.

Quasiment tous les candidats, sauf la favorite Nathalie Kosciusko-Morizet, ont dénoncé « l’opacité et l’iniquité du processus ». Parmi eux, l'ancienne ministre de la Justice, Rachida Dati. Raison de leur courroux : les inscriptions à ce vote électronique se terminent trop tôt.

« On fiche le corps électoral un mois à l’avance. C'est-à-dire que c’est la première fois dans une démocratie qu’on verrait la participation décider un mois avant le vote. Nous allons frustrer beaucoup de Parisiens qui voudront participer au scrutin, qui se décideront trois semaines ou quatre jours avant, voire le jour même, et qui ne pourront pas voter », craint Pierre-Yves Bournazel, candidat à la primaire.

Guerre larvée

Ce système pourrait également poser un problème de légitimité au candidat intronisé. Car ce qui se cache derrière ces protestations, c'est une guerre larvée entre la favorite Nathalie Kosciusko-Morizet et les autres candidats. Certains considèrent que tout serait fait pour qu'elle obtienne le maximum de suffrages.

A l'inverse de l'UMP, il n'y aura sans doute pas de primaires au PS. Jean-Marie Le Guen a jeté l'éponge ce vendredi matin. L'UMP croit savoir que l'Elysée aurait fait pression sur lui. Il n’y a donc plus qu’une seule candidate en lice : Anne Hidalgo, la première adjointe de Bertrand Delanoë. « Une primaire n’a donc plus d’objet », déclare-t-on ce matin au Parti socialiste. Anne Hidalgo devrait être intronisée dans les prochaines semaines par les militants parisiens.

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