Deux jours, à la ville et à la campagne, pour une opération de « proximité » avec les Français, dans la grande tradition française des rois et des présidents, venus de la capitale pour s’immerger en province. Ou dans les « territoires », comme l’on dit aujourd’hui.
Deux jours pendant lesquels François Hollande a pu écouter, expliquer, mobiliser et répéter son credo. Ce en quoi il croit ? La fin de la crise, le retour de la croissance et une inversion de la courbe du chômage d’ici la fin de l’année 2014.
« Des choix courageux » à venir
Les conseillers du président n’attendent de ce déplacement aucun regain de popularité. Les sondages, expliquent-ils, sont en effet mécaniquement indexés sur l’état de l’économie. Et l’économie tâtonne cette année.
François Hollande a d’ailleurs entériné ce que tout le monde disait depuis un an déjà : le déficit budgétaire en 2013 ne sera pas de 3%, mais « sans doute de 3,7 % en 2013, même si nous essaierons de faire moins ». Impopulaire, il ne baisse pourtant pas les bras. Il n’a pas le choix.
Et alors qu’il était venu rassurer, il a aussi annoncé « des choix courageux » à venir, avec la future réforme des retraites. Et François Hollande a fait le pari que le président avait encore en France une force d’entraînement, appelant l’Etat, les Français et les entreprises à « forcer l’allure. »