Il y a péril à l’Elysée. La côte de popularité de François Hollande atteint celle de Jacques Chirac dix mois après son élection. C’est dire si elle est au plus bas. Un gros tiers des Français lui fait confiance aujourd’hui. Le mécontentement ne concerne plus seulement la droite, le centre ou la gauche de la gauche, mais il menace le cœur de l’électorat socialiste. Doutes et déceptions donc.
Où va le président ? François Hollande, qui ne veut pas désespérer ses compatriotes, préfère laisser parler son optimisme. Quand la réalité dit exactement le contraire : augmentations d’impôts, coupes budgétaires, et chômage record. Le président, d’ailleurs, le répète en privé depuis des mois : il sait que sa popularité est indexée sur la courbe de l’emploi. Quand le chômage augmente, le président baisse.
Alors, en attendant une éventuelle reprise, il s’agit de limiter la casse. D’où l’opération reconquête lancée à Dijon : être au plus près des Français et des élus, pendant deux jours consécutifs. En attendant bientôt, une intervention à la télé, chez chaque Français, pour délivrer, pourquoi pas, la grande explication qui n’est jamais venue jusqu’ici.