Il est des promesses qui vous collent à la peau et celle de François Hollande d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année le poursuivra sans doute jusqu’au 31 décembre 2013.
Autant l’assumer. Après ce qui était apparu comme un début de renoncement il y a dix jours au Salon de l’agriculture, François Hollande a réitéré son engagement au nom de la « volonté » et le « volontarisme » qu’un certain Nicolas Sarkozy avait érigé en marque de fabrique, pour les résultats que l’on sait.
« Volontarisme », ce qu'il reste aux présidents qui ont appris de leur prédécesseur, et à cet égard, le président de la République entend bien se démarquer du fatalisme de François Mitterrand qui prétendait avoir tout essayer face au chômage.
Alors contre le fatalisme, François Hollande égraine le catalogue de son action depuis son élection au risque de surligner son impuissance puisque sans croissance, de toute façon, le chômage ne baissera pas.
Il y a la Banque publique d’investissements (BPI), le pacte de compétitivité, l’accord de sécurisation de l’emploi (contesté ce mardi dans la rue), le contrat de génération et les emplois d’avenir qui peinent pour l’instant à trouver preneur.
Il ne sera donc pas dit que François Hollande n’aura pas tout essayé, quitte à jouer avec les mots. « L’inversion de la courbe du chômage, c’est quand ça s’arrête de monter », explique-t-on désormais à l’Elysée.