Avec notre envoyé spécial à Athènes, Florent Guignard
C’était le secret le moins bien gardé de France, les prévisions du gouvernement étaient pour le moins optimistes dès la rentrée . D’ailleurs, le budget 2013 paraissait intenable aux yeux de beaucoup, y compris dans la majorité.
François Hollande, lui, tablait sur le retour de la croissance envers et contre tout, quitte à paraître dans le déni. Mais le volontarisme, la méthode Coué, ont été sans effets . La semaine dernière, le Premier ministre avait déjà vendu la mèche , la France n’arrivera pas avant la fin de l’année à respecter les 3 % de déficit budgétaire. Nouvelles économies, augmentation d’impôts, François Hollande retarde encore l’annonce des mauvaises nouvelles et l’austérité reste un mot tabou. « Il arrive, a-t-il dit, un moment où nous ne pouvons parler simplement sacrifices, efforts, douleurs, comme si nous faire mal ensemble nous rendait plus heureux. Non. Nous devons faire en sorte que la confiance qui a été retrouvée puisse être mise au service de la croissance, et c’est le grand enjeu pour les mois et les années qui viennent. »
Méthode Coué, encore et toujours. Elle avait échouée en 2012 et c’est très mal parti pour 2013. Mais François Hollande reste cet indécrottable optimiste.