Avec nos envoyés spéciaux à Bombay,
La dernière fois qu'un président français s'était rendu en Inde, en 2010, les Indiens s'étaient passionnés pour son épouse, mannequin, chanteuse. Cette fois, le président normal et sa compagne Valérie Trierweiler n'ont suscité qu'un intérêt poli.
Le style n'est pas le même, même si d'un président à l'autre, les objectifs demeurent : tenter de profiter de l'énorme potentiel du marché indien. Et à cet égard, François Hollande n'a pas démérité, en véritable représentant de commerce du savoir-faire français, allant jusqu’à inviter l’Inde et les pays émergents à soutenir la croissance en berne de la « vieille Europe ».
0% de croissance en France en 2012, des perspectives guère encourageantes pour 2013... A 7 000 kilomètres de Paris, François Hollande a aussi été rattrapé malgré lui par la dure réalité économique et le renoncement aux 3% de déficit imposés par l’UE qu’il a tant de fois défendus. Mais là, curieusement, il a refusé d’en parler, même si l’Elysée reconnaît que des discussions sont déjà en cours avec la Commission de Bruxelles.
François Hollande devait rentrer dans la nuit de vendredi à samedi à Paris. La parenthèse indienne n’aura duré que deux jours. Les ennuis continuent et le président le sait. La perspective d’un contrat mirifique pour l’avion Rafale de Dassault n’occultera pas la progression continue du chômage.