France-Libye: le Premier ministre libyen reçu par François Hollande à l'Elysée

François Hollande a reçu mercredi 13 février le Premier ministre libyen Ali Zeidan à l'Elysée, autour notamment de la question de la sécurité régionale. Presque deux ans jour pour jour après le début de la révolution qui a renversé Mouammar Kadhafi, l'enjeu est de taille, dans le contexte de la guerre au Mali, et après la prise d'otages d'In Amenas en Algérie où les jihadistes sont venus de Libye. La question du renforcement de la sécurité en Libye était d'ailleurs déjà au cœur d'une réunion interministérielle internationale mardi à Paris.

Une quinzaine de ministres des Affaires étrangères ou représentants d'organisations internationales ont participé mardi 12 février à cette réunion réclamée par Tripoli.

La Libye est à un moment crucial de sa transition, dit le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius : « Ça fait deux ans que la Révolution libyenne a eu lieu. On peut dire qu’un chemin considérable a été franchi. Mais il reste un certain nombre de problèmes de sécurité ».

Parmi les priorités évoquées mardi, le désarmement et la réintégration des milices, sachant que la plupart des combattants révolutionnaires refusent encore de rentrer dans le rang.

Mieux contrôler les frontières libyennes

Autre question : comment aider la Libye à mieux contrôler ses frontières ? Avec 4000 km de frontière dans le désert notamment, question cruciale en pleine guerre au Mali, certains redoutent que des jihadistes du Mali puisse se réfugier en territoire libyen.

Il faut rappeler que les assaillants d'In Amenas sont entrés en Algérie depuis la Libye. Mohamed Abdelaziz, le ministre libyen des Affaires étrangères, en appelle à la communauté internationale : « Ce qui est demandé, c’est que la communauté internationale nous aide à reconstruire notre armée, notre police, à fournir la technologie avancée, qui nous permettra de protéger nos frontières terrestres ».

L'Europe a notamment décidé d'envoyer en juin 50 à 70 experts pour former les gardes-frontière libyens. La France propose de la formation de militaires et d'officiers. La fourniture d'équipements électroniques de surveillance et le possible recours à des entreprises privées sont aussi discutés.

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