Dans son discours à la nation, le Premier ministre Ali Zeidan a cité comme priorité le rétablissement de la sécurité et le développement économique. Il a promis un gouvernement fort et ferme et a déclaré qu’il comptait sur le soutien des élus de l’Assemblée du peuple.
Pour Mohamed Youssef el-Megaryef, président du Congrès général du peuple et chef d’Etat par intérim, l’entrée en fonction de son gouvernement marque un nouveau pas dans la concrétisation du pluralisme et de l’alternance au pouvoir en Libye.
Ali Zeidan a d’ores et déjà réussi là où son prédécesseur avait échoué. Le Congrès général avait en effet rejeté le mois dernier la proposition de gouvernement de Moustapha Abou Chagou, contraint à la démission.
Reste que quatre ministres proposés par Ali Zeidan ont été disqualifiés par la Haute commission de l’intégrité. La commission reproche notamment au ministre de l’Intérieur, Achour Chwayel, d’avoir facilité l’interpellation de révolutionnaires lors des premières manifestations anti Kadhafi de février 2011 à Benghazi. Quatre autres ministres sont contestés par l’Assemblée, dont le ministre des Affaires étrangères Ali al-Oujli.
La commission se donne encore quinze jours pour statuer sur l’intégrité de tous les autres ministres du nouveau gouvernement libyen.