Fin 2007, lorsque Christine Lagarde décide de recourir à un arbitrage pour solder l'affaire Tapie, Claude Guéant occupe le très stratégique poste de secrétaire général de l'Elysée. Les enquêteurs veulent savoir si la présidence française a joué un rôle dans ce choix étonnant de recourir à une commission arbitrale.
En effet, à cette époque, Bernard Tapie se trouve dans une impasse judiciaire face au Crédit lyonnais. Et le choix de Christine Lagarde de recourir à une juridiction privée va se faire contre l'avis des hauts fonctionnaires de Bercy.
Pour Bernard Tapie, ce choix va se révéler miraculeux. Car l'homme d'affaires perclus de dettes va empocher plus de 400 millions d'euros. Alors, ce coup de baguette magique serait-il venu de l'Elysée ?
Le doute est permis, car les agendas de Nicolas Sarkozy, saisis dans le cadre de l'affaire Bettencourt, révèlent que les deux hommes, très proches, se sont rencontrés à 18 reprises à cette époque. Et ces rendez-vous, note l'hebdomadaire L'Express de cette semaine, recoupent étrangement le calendrier des discussions autour de l'arbitrage.
Si un accord secret a un jour été scellé entre les deux hommes, il y a de bonnes chances pour que Claude Guéant ait été dans la confidence.