Affaire Lagarde-Tapie : de nouveaux protagonistes sortent de l'ombre

Le marathon polictico-judiciaire se poursuit dans l’affaire dite Tapie-Lagarde. Bernard Scemama, ex-président de l'Etablissement Public de Financement et de Restructuration, et Stéphane Richard, l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde s'expliquent par voie de presse et reviennent sur le rôle qu'ils ont joué, ou non, dans la décision du Conseil de réalisation de verser 385 millions à Bernard Tapie. Jeudi 4 août, la Cour de justice de la République a décidé d'enquêter sur le rôle joué par la directrice du FMI en 2007 dans l'arbitrage du conflit entre l'homme d'affaires et le Crédit Lyonnais au sujet de la vente d'Adidas en 1992.

Bernard Scemama est le premier à réagir et à minimiser sa responsabilité. Dans un entretien au journal Le Monde, il dit avoir « reçu une consigne claire du directeur de cabinet de Christine Lagarde », en septembre 2007 : aller à l’arbitrage plutôt qu'au tribunal. Des propos qui visent clairement Stéphane Richard, l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde.

Ce 7 août, le patron de France Télécom contre-attaque dans le Journal du Dimanche. Stéphane Richard, considéré comme un proche de Nicolas Sarkozy, affirme qu'une rencontre avec Bernard Scemama a bien eu lieu. Pourtant, selon lui, ce n'était pas pour donner un feu vert de l'Elysée mais pour un arbitrage dans l'affaire Tapie. Il s'agissait uniquement de présenter la position de l'Etat.

Tout a été fait dans les règles, selon Stéphane Richard, qui ajoute que Christine Lagarde a pris sa décision après avoir consulté de très nombreuses personnes de tous bords. « A l'époque, rappelle-t-il, la décision n'a été contestée, ni par les députés d'opposition, ni par la Cour des comptes ».

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