Certains éditorialistes de la presse française s'interrogent sur l'implication du chef de l'Etat dans ce dossier.
Nicolas Demorand écrit dans Libération que cette affaire ressurgira au cours de la campagne présidentielle car Christine Largarde n’a jamais fait mystère du peu d'estime qu'elle avait pour Bernard Tapie et pourtant l’homme d'affaires a ses entrées à l 'Elysée depuis qu'il a apporté un soutien massif à Nicolas Sarkozy, un soir de mars 2007.
Pour Daniel Ruiz du quotidien régional La Montagne, ayant agi sur ordre, la femme de rigueur apparaîtra désormais comme le valet des œuvres occultes du président de la République. Enfin, pour Jean-Marcel Bouguereau de la République des Pyrénées en bon petit soldat Christine Lagarde a laissé faire.
Côté politique, là encore, Nicolas Sarkozy est pointé du doigt
François Hollande, candidat à la primaire socialiste, indique dans un communiqué, que la décision de la commission de requête a deux conséquences : elle renvoie sur le chef de l'Etat la responsabilité d’un choix de faveur à l'égard de Bernard Tapie et elle affaiblit la position de Christine lagarde à la direction du FMI.
Aurélie Philipétti, députée socialiste, a la même vision : selon elle, il paraît évident, au vu des sommes en jeu, que celle qui était ministre de l 'Economie a eu l'accord de l'Elysée. Pour cette élue de l’opposition : Nicolas Sarkozy est derrière tout ça.
Pour le président du MoDem, François Bayrou, les principes absolus du droit qui disent que l’on n’a pas le droit d’utiliser l’argent public sans qu’il y ait eu un vote des députés ou une décision de justice ont été contournés, contredits et absolument foulés au pied.
Eva Joly, candidate à l‘élection présidentielle pour les écologistes estime que cette affaire constitue une chronique d’une honte nationale annoncée.
Marine Le Pen, présidente du Front national juge que la France risque une nouvelle humiliation internationale après la démission de Dominique Strauss-Kahn.
Enfin, la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a appelé l’opposition à faire preuve de retenue et à respecter scrupuleusement la séparation des pouvoirs et la présemption d’innocence, après l’ouverture de cette enquête visant Christine Lagarde.