France: les amis de Nicolas Sarkozy réunis pour un concert de louanges

Les amis de Nicolas Sarkozy se sont réunis ce mercredi 20 février à la Maison de la Chimie à Paris. Le thème de ce colloque : la place de la France dans le monde durant le dernier quinquennat de l’ex-chef de l’Etat. Mais la journée a été quelque peu gâchée par les remarques acerbes de Jean-Pierre Raffarin, qui a pointé les cinq erreurs commises par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle.

« Ce sont des propos inopportuns ». C’est ainsi que Patrick Balkany qualifie les critiques lancées sur France Inter par Jean-Pierre Raffarin, énumérant les « cinq erreurs » de la campagne menée par Nicolas Sarkozy. Propos de l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac que peu ont goûtés parmi les participants à cette journée organisée par les amis de l’ancien président de la République, à la Maison de la Chimie, à Paris.

Irrité, Laurent Wauquiez l’est aussi. « C’est trop facile de rentrer dans des critiques de Nicolas Sarkozy », lâche l’un des actuels vice-présidents de l’UMP. « J’ai été pendant cinq ans à ses côtés, et maintenant, tout d’un coup, il y aurait telle ou telle critique ? », s’interroge-t-il.

Le droit d’inventaire n’était clairement pas à l’ordre du jour de cette journée. L’heure était plutôt aux louanges, comme n’a pas manqué d’en faire Jean-François Copé, président de l’UMP : « Vous vous souvenez de la présidence française de l’Union européenne ? C’était un moment extraordinaire ! »

L'ombre de l'hypothétique retour

« Extraordinaire » : un mot qui a beaucoup été employé lors de cette journée, pour qualifier le bilan de Nicolas Sarkozy. Clou du spectacle, Ingrid Betancourt, ancienne otage des FARC, a rendu un hommage appuyé à l’ancien chef de l’Etat français.

Mais en contre-point de ce concert de louanges, quelques voix discordantes se sont, tout de même, fait entendre. Le député Pierre Lellouche a ainsi évoqué, lui, un nécessaire droit d’inventaire. « Il y a eu des erreurs, sinon, on n’en serait pas là. On aurait été reconduits par les Français. Un certain nombre de réforme n’était probablement pas au rendez-vous », juge le député.

L’UMP a du mal à tourner la page des années Sarkozy, bloquée dans sa rénovation par un hypothétique retour de l’ancien chef de l’Etat.

Partager :