Jean-Marc Ayrault a beau être au Cambodge, il est bien présent dans le débat national sur la procréation médicalement assistée. C'est même lui, qui par une petite phrase, a déclenché une nouvelle polémique. En mettant en cause le calendrier annoncé par sa ministre de la Famille pour l'examen du texte sur la PMA, le Premier ministre a remis le feu aux poudres.
Au-delà de la réforme sur le Mariage pour tous, c'est bien l'ouverture de la PMA aux femmes homosexuelles qui fait débat. En confirmant que le gouvernement attendrait l'avis du Comité national d'éthique sur cette question, le chef du gouvernement a reconnu que rien ne pouvait donc garantir que la PMA serait intégrée au projet de loi sur la famille qui doit être présentée au Conseil des ministres le 27 mars. Pourtant, le gouvernement en avait fait la promesse aux partisans de la PMA.
A droite, ses opposants crient au couac mais jubilent. A gauche, certains s'interrogent sur une communication gouvernementale incohérente et craignent que le gouvernement se cache derrière le Comité d'éthique pour enterrer un sujet trop délicat. Il est vrai que même chez les parlementaires socialistes, il n'y a pas unanimité en faveur de la procréation médicalement assistée.