Lutte contre le chômage: François Hollande au front

Après le séminaire organisé à l'Elysée, ce jeudi 10 janvier, sur les investissements d'avenir, François Hollande s'est rendu sur le terrain, près de Bordeaux, pour développer sa vision et définir les priorités afin de créer de la croissance et de l'emploi.

« Il n’y a pas d’avenir possible sans investissement ». Après le pacte de compétitivité pour les entreprises, François Hollande est venu faire de la pédagogie sur sa politique économique et industrielle.

C’est le « socialisme de l’offre », qu’il avait défendu lors de sa conférence de presse de novembre, et qui fleure bon les années 1970 selon ses détracteurs. L’ancien chancellier allemand Helmut Schmidt l'avait théorisé ainsi : « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain ».

Mais le temps presse pour François Hollande : les Français attendent des résultats, et le chômage continue d’augmenter. Le chef de l’Etat veut donc « réaliser tout de suite ce qui est prévu plus tard ».

Il a listé quelques secteurs d’avenir : le logement, la transition énergétique, le numérique, les transports et bien sûr la formation. La France doit être pionnière. Mais François Hollande reste flou sur le montant des investissements. « Il faut, dit-il, se méfier des incantations à coups de milliards ».

Car les caisses sont vides. Alors l’argent privé est appelé à la rescousse. « Je ne distingue pas entre les forces de la France », explique le président.

Il y a de moins en moins d’idéologie chez le président Hollande. Il revendique son « pragmatisme ». Il ne lui sera pas dit qu’il n’aura pas tout essayé pour inverser la courbe du chômage à la fin de l’année. Une promesse qu'il avait formulée, mais qui est jugée bien imprudente par beaucoup d'observateurs.

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