Malgré la polémique, Gérard Depardieu reste une valeur sûre du cinéma français

Le « feuilleton » Gérard Depardieu continue. Après la Russie, la Mordovie, et lundi sa présence à la remise du Ballon d'Or à Lionel Messi, l'acteur désormais titulaire d'un passeport russe était ce mardi 8 janvier 2013 au Monténégro. Il était pourtant attendu dans la matinée au tribunal de Paris, où il devait assister à une procédure de « plaider coupable », ayant été contrôlé il y a quelques mois en état d'ivresse au volant de son scooter. Mais l'acteur ne s'est pas présenté, et sera donc jugé d'ici quelques mois devant le tribunal correctionnel de Paris. Son avocat a invoqué des raisons professionnelles pour justifier son absence. Car Gérard Depardieu, en dépit de la polémique, continue de multiplier les projets au cinéma.

Dans le milieu du cinéma, Gérard Depardieu, en dépit de ses provocations et de ses déclarations intempestives, reste considéré comme un immense acteur, un monstre sacré à qui l’on pardonne tout, même les excès. Sa filmographie est riche de quelque 170 films et nombreux chefs d’œuvre ou œuvres qui ont fait date : Le dernier métro de François Truffaut ou Loulou de Maurice Pialat.

Même si ces dernières années, Gérard Depardieu accepte des rôles secondaires dans des films beaucoup moins ambitieux artistiquement, il reste une valeur sûre du cinéma français. Au point que des producteurs peuvent encore arriver à monter des films sur son seul nom. Comme l’affirme d’ailleurs aujourd’hui son ancien agent Jean-Louis Livi dans le quotidien Le Monde (daté du mercredi 9 janvier) : « Il incarne Obélix, le héros le plus aimé des Français et son interprétation dans l’excellent Mammuth a été magnifique. Il n’a d’ailleurs réclamé sur ce film à petit budget qu’un cachet symbolique, ce qui a permis au film de se faire. »

Les spectateurs peuvent actuellement le voir dans L’homme qui rit, l’adaptation du roman de Victor Hugo par Jean-Pierre Améris, dans lequel il apparaît crédible dans un rôle de composition, celui d’un modeste forain au grand cœur. Dans les prochains mois, Gérard Depardieu sera à l'affiche de nombreux films. Des films tournés l’an dernier il est vrai, avant la polémique.

Soutien de la profession

Globalement, à l'exception notable de Philippe Torreton, les professionnels du cinéma manifestent leur soutien à l'immense acteur, tout en prenant leurs distances avec ses propos sur Poutine et la Russie. L'acteur de 64 ans, boulimique de rôles et aux cachets souvent conséquents, multiplie les apparitions dans des films populaires. Le mois prochain, on le verra dans Turf, une comédie sur le milieu hippique, puis en avril dans La marque des anges, un polar adapté d'un roman de Jean-Christophe Grangé. En mai, Gérard Depardieu sera à l'affiche d'une autre comédie, Les boulistes sur des joueurs de pétanque.

Ce mardi Gérard Depardieu avait donc rendez-vous avec des producteurs au Montenegro. Car le comédien franco-russe est également pressenti cette année dans plusieurs co-productions internationales. Notamment dans un film sulfureux mais pour l'instant incertain : celui qu'Abel Ferrara prépare sur l'affaire DSK. Gérard Depardieu devrait y tenir le rôle d'un autre homme à scandales, l'ancien directeur du Fonds monétaire international.

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