Le 11 mars 2012, quand un parachutiste désireux de vendre sa moto est abattu d'une balle en pleine tête à Toulouse, personne n'imagine encore qu'il est la première victime d'une longue série à venir.
Dans les dix jours qui suivent, celui que la France entière désigne comme « l'homme au scooter » va en effet s'en prendre d'abord à Montauban à trois autres jeunes militaires, puis à nouveau à Toulouse à un enseignant et à quatre enfants fréquentant l'école juive Ozar-Hatorah. Bilan: six morts de plus et deux blessés graves.
On est en pleine campagne présidentielle, c'est la stupeur, la France entière est comme sonnée. Identifié et repéré deux jours après la dernière tuerie, Mohamed Merah se retranche aussitôt dans son appartement transformé en « Fort Chabrol ». Il est finalement tué par les équipes du Raid au bout d'un siège interminable de 32 heures.
Fin 2012, l'enquête n'est toujours pas bouclée : elle peine à cerner le profil, les motivations et les soutiens éventuels de ce gamin paumé, voleur à la petite semaine, devenu islamiste radical, prêt à tuer des enfants.