Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
Le verdict du FMI est conforme au jugement de beaucoup. Les économistes du Fonds estiment que la croissance en France risque que d’être encore plus faible que le gouvernement le prévoit en 2013.
Avec une estimation de croissance à 0,4% pour l'année prochaine contre 0,2% en 2012, la France aura du mal à atteindre son objectif de réduction à 3% de la part du déficit budgétaire dans le produit intérieur brut (PIB).
Le FMI voit plutôt la proportion atteindre 3,5%. Pour de nombreux membres du conseil d’administration du Fonds, le respect de l’objectif de 3% est crucial pour conserver la crédibilité et la confiance des marchés. Il souhaite donc que le gouvernement prépare d’éventuelles mesures d’austérité supplémentaires pour respecter cet engagement. Mais d’autres membres du conseil du FMI découragent au contraire cette approche.
Le FMI table sur une hausse du chômage de 10,3% cette année à 10,6% l’an prochain. Ces experts considèrent que la perte de compétitivité de la France freine le redressement de son économie. Ils prônent une plus grande concurrence dans les services qui renforceraient les bénéfices d’une réforme du marché du travail en réduisant les coûts de production des entreprises.