Le Premier ministre congolais estime que la décision du FMI d'interrompre ce programme de coopération est disproportionnée car, selon lui, tous les critères de réalisation quantitatifs ont été respectés.
Mais pour l'institution financière internationale, mettre un terme anticipé au plan de 560 millions de dollars conclu en 2009, relève plutôt du qualitatif. Il s'agit du manque de transparence dans l'accord par lequel la Gécamines, l'entreprise publique congolaise, a cédé ses parts d'une société minière à Straker International, un groupe américain basé aux îles Vierges, paradis fiscal bien connu. Or pour le FMI, cette stricte conditionnalité de transparence dans les industries minières n'a pas été respectée.
Le FMI met donc fin à son accord et cela devrait par contrecoup remettre en cause un prêt de 80 millions de dollars de la Banque africaine de développement et probablement aussi d'autres aides bilatérales. Toutefois, le FMI ne ferme pas la porte à la RDC. Estimant que des progrès ont été accomplis sur le plan économique et financier, il est prêt à redémarrer d'autres programmes d'aide et de coopération.