Si les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont demandé l'annulation de sa mise en examen, c'est qu'ils en contestent depuis le début le bien-fondé. Persuadés que DSK est en train de payer, d'une certaine façon, pour son comportement libertin, ils contestent avec virulence les faits qui lui sont reprochés : « proxénétisme aggravé en bande organisée ».
Au cours de la procédure, leur client n'a d'ailleurs jamais admis avoir fréquenté en connaissance de cause des prostituées. Par ailleurs, sur le plan de la procédure cette fois, les avocats de Dominique Strauss-Kahn reprochent aux juges de ne leur avoir communiqué certaines pièces qu'à la toute dernière minute, et de ne pas avoir assez détaillé la qualification des faits.
Pour toutes ces raisons, il y a lieu, selon la défense de DSK, d'annuler tout ou partie de la procédure, et même de lever la mise en examen. Ce qui ferait aussitôt de leur client un témoin assisté ayant accès à l'ensemble du dossier.
En attendant, la prudence reste de mise. En septembre dernier, le parquet général de Douai a jugé les neuf mises en examen du dossier Carlton justifiées et la cour d'appel a demandé huit long mois de réflexion avant de se prononcer.