« Atteinte involontaire à l’intégrité de la personne humaine », c’est la formulation déposée vendredi contre le laboratoire français. Aux Etats-Unis, cette même entreprise pharmaceutique fait l’objet d’actions en justice, avec 13 500 plaintes déjà recensées contre YAZ, une autre pilule de troisième génération. Mais une autre plainte française pour « homicide involontaire » cette fois, devrait être déposée dans les prochaines semaines par les parents d’une jeune fille décédée d’une embolie pulmonaire en 2007.
Les pilules de troisième et quatrième génération représentent la moitié des ventes françaises et une jeune fille sur deux se voit prescrire une de ces pilules pour une première contraception orale, alors que le risque, pour elles, est connu et reconnu. C’est d’ailleurs la question que pose l’un des avocats de la jeune française qui a gardé de graves séquelles après sa sortie du coma en juin 2006.
Du côté du ministère de la Santé, Marisol Touraine a déjà décidé de mettre fin au remboursement de ces pilules par la Sécurité sociale, dont le risque de phlébite est deux fois plus élevé que pour les femmes sous pilules de seconde génération. Un service médical estimé insuffisant par la Commission de transparence de la Haute autorité de santé.