Manuel Valls et Harlem Désir étaient venus dans les Hauts-de-Seine pour faire campagne aux côtés de Julien Landfried, le candidat de gauche. Mais cela n'a pas suffi à mettre en difficulté Patrick Devedjian, ancien ministre et candidat sortant de l'UMP, qui est arrivé largement en tête du premier tour de la législative partielle.
Un résultat qui a requinqué une UMP en pleine guerre des chefs. François Fillon d'abord, puis Jean-François Copé, se sont réjouis de ce résultat comme de celui d'Elie Aboud qui a réussi à Béziers à devancer la socialiste Dolorès Roqué, inversant l'ordre d'arrivée de l'élection de juin.
De même, dans le Val-de-Marne, le second tour opposera le candidat de l'UMP à celui de l'UDI, le parti centriste de Jean-Louis Borloo, le PS ayant été éliminé.
Même si les forts taux d'abstention enregistrés obligent à relativiser les résultats, il est indéniable que l'UMP ne subit pas le contrecoup de la déliquescence de l'appareil parisien.
Le Front national, dont certains redoutaient la montée à Béziers notamment, ne profite pas de la situation. En revanche, la gauche est malmenée.
On en revient donc à une situation assez classique où les électeurs semblent plutôt avoir saisi l'opportunité de ces scrutins partiels pour sanctionner un gouvernement qui les a déçus. Confirmation ou pas, dans une semaine, à l'occasion du second tour.