Législatives partielles en France: le PS sanctionné, l'UMP requinquée

La guerre des chefs à l’UMP n’a pas eu de répercussion sur les trois élections législatives partielles qui se déroulaient hier, dimanche 9 décembre, dans des circonscriptions où les résultats de juin dernier avaient été invalidés. Les candidats de l’UMP se sont qualifiés sans problème pour le second tour. En revanche, les candidats de gauche ont marqué le pas.

Manuel Valls et Harlem Désir étaient venus dans les Hauts-de-Seine pour faire campagne aux côtés de Julien Landfried, le candidat de gauche. Mais cela n'a pas suffi à mettre en difficulté Patrick Devedjian, ancien ministre et candidat sortant de l'UMP, qui est arrivé largement en tête du premier tour de la législative partielle.

Un résultat qui a requinqué une UMP en pleine guerre des chefs. François Fillon d'abord, puis Jean-François Copé, se sont réjouis de ce résultat comme de celui d'Elie Aboud qui a réussi à Béziers à devancer la socialiste Dolorès Roqué, inversant l'ordre d'arrivée de l'élection de juin.

De même, dans le Val-de-Marne, le second tour opposera le candidat de l'UMP à celui de l'UDI, le parti centriste de Jean-Louis Borloo, le PS ayant été éliminé.

Même si les forts taux d'abstention enregistrés obligent à relativiser les résultats, il est indéniable que l'UMP ne subit pas le contrecoup de la déliquescence de l'appareil parisien.

Le Front national, dont certains redoutaient la montée à Béziers notamment, ne profite pas de la situation. En revanche, la gauche est malmenée.

On en revient donc à une situation assez classique où les électeurs semblent plutôt avoir saisi l'opportunité de ces scrutins partiels pour sanctionner un gouvernement qui les a déçus. Confirmation ou pas, dans une semaine, à l'occasion du second tour. 

Partager :