France: Marine Le Pen repasse à l'offensive

Après plusieurs semaines discrètes, la présidente du Front national est remontée en première ligne à l'occasion du Conseil national du mouvement qui se tenait à Paris samedi. Marine Le Pen a tenu un discours résolument ambitieux et n’a pas caché sa satisfaction de voir les chefs de l'UMP s'écharper autour de la présidence du parti.

Le Conseil constitutionnel n’a pas donné suite à sa demande d’invalidation de l’élection législative d’’Hénin-Beaumont, où elle avait été battue sur le fil par le candidat socialiste.

Qu’à cela ne tienne, il en faut plus pour décourager Marine Le Pen : « Je ne suis pas du tout dépitée. Je suis, au contraire, absolument renforcée ! Pour qu’on en arrive à tordre le droit à ce point, pour m’empêcher de rejouer l’élection c’est que cette élection, je l’avais gagnée ! ».

Sur le refrain de la victimisation du Front national par le « système UMPS », Marine Le Pen joue une partition bien rodée : « Je me réjouis toujours du mal que l’on nous fait. Cela contribue à ouvrir les yeux des Français sur la peur qui étreint le système de voir notre avancée vers le pouvoir, toujours plus performante ».

Ce qu’elle appelle la « guéguerre » interne à l’UMP, les contradictions du gouvernement socialiste sur le mariage pour tous, ou Florange, la crise en général, sont autant d’opportunités.

« Tout cela peut permettre ce que nous appelons de nos vœux depuis longtemps, à savoir la véritable recomposition de la vie politique. La recomposition sur un clivage qui n’est plus le faux clivage gauche-droite. Le seul clivage qui a du sens, c’est celui entre la Nation et le mondialisme ».

Un clivage sur lequel Marine Le Pen espère faire prospérer le Front national aux municipales de 2014.

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