L'activité de la raffinerie Petroplus est prolongée mais son avenir reste incertain

La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) va rester en activité jusqu'au 16 janvier, soit un mois supplémentaire. Un sursis accordé par le tribunal de commerce de Rouen à la raffinerie qui emploie 470 salariés dans le nord-ouest de la France. Mais ce délai paraît bien court pour une reprise éventuelle par les sociétés étrangères qui ont marqué leur intérêt pour le site.

La société de Dubaï NetOil, la seule qui ait déposé une offre ferme à ce jour pour la reprise de Petroplus, avait clairement dit qu'elle ne reprendrait la raffinerie que si le site restait en activité. Car remettre en route une raffinerie à l'arrêt impose une maintenance très coûteuse. Mais l'offre de NetOil a été jugée incomplète, notamment financièrement, par le tribunal de commerce de Rouen. NetOil doit donc revoir son offre et cherche des partenaires.

D'autres compagnies étrangères ont marqué un simple intérêt pour Petroplus. Parmi elles, le fonds souverain libyen, sollicité par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, a visité les installations en début de semaine. Mais en Libye, on ne comprend pas bien l'intérêt de racheter Petroplus dans un marché européen en surcapacités de raffinage.

Quant au groupe iranien Tadbir Energy, il a beau ne pas être dans la liste des entreprises visées par les sanctions européennes, il a peu de chance de sortir du chapeau. L'effet diplomatique serait désastreux.

Les candidats potentiels ont à nouveau jusqu'au 5 février pour déposer leur offre. Entre-temps, Shell aura mis la raffinerie à l'arrêt. Ce qui la rendra nettement moins intéressante aux yeux des repreneurs.

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