L'étude publiée montre qu'en France, les étrangers sont les premières victimes de la pauvreté avec 21,1 % contre 17,3 % en moyenne pour les immigrés de l'OCDE. Et leur taux de chômage est élevé, avec plus de 14 % alors que la moyenne est de 11,8% dans les pays de l'OCDE. « Quand les parents sont venus, on demandait des gens peu qualifiés, en gros des bras. Aujourd’hui sur le marché du travail, les exigences en termes de qualification sont devenues de plus en plus importantes. Ce qui fait que moins on est qualifié, plus on a une chance de se retrouver au chômage », commente Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche au CNRS, qui confirme ces mauvais résultats qui touchent la première génération d'immigrés.
Une situation qui ne s'améliore guère pour les enfants issus de l'immigration et qui sont français. « Pour ce qui est des enfants, ajoute la chercheuse, ils ont certes été scolarisés en France mais une grande partie d’entre eux n’est pas allée très loin dans son cursus scolaire, ce qui explique que les mauvais résultats de leur insertion sur le marché du travail. Ceci dit, il ne faut pas non plus complètement dramatiser parce que ces résultats sont à ramener à ceux des enfants de parents français de même catégorie sociale. »
Pour la spécialiste des questions migratoires, la France devrait mettre en place une politique d'intégration spécifique à destination de ces populations.