La France n'aurait pas du laisser faire l'offre publique d'achat hostile de Mittal sur Arcelor, estime le Premier ministre, au lendemain d'un accord avec ArcelorMittal sur l'avenir de Florange.
En France, cet accord, fruit d'un compromis entre le gouvernement et le groupe, suscite au mieux la méfiance et au pire la colère des responsables politiques et syndicaux. Jean-Marc Ayrault annonce donc qu'il a demandé au ministre des Finances Pierre Moscovivi de lui faire des propositions de nature à réguler les OPA.
Selon lui, il faut protéger les entreprises françaises par une législation plus adaptée à la réalité du capitalisme financier d'aujourd'hui. C'est en effet à l'issue d'une OPA hostile, c'est-à-dire contre l'avis de la cible, en l'occurrence le groupe européen Arcelor, que le groupe Mittal en a pris le contrôle en 2006.
Le Premier ministre doit recevoir en début de semaine l'intersyndicale du site de Florange pour tenter d'apaiser sa déception. Ces syndicats sont très remontés contre Mittal, en qui ils n'ont aucune confiance et ils étaient de chauds partisans de la nationalisation du site.