ArcelorMittal : les métallos de Florange croient en la nationalisation annoncée par Montebourg

La guerre des nerfs entre la direction du groupe sidérurgiste ArcelorMittal et l'Etat français se poursuit. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a annoncé ce mercredi soir que le gouvernement nationaliserait l'ensemble du site de Florange (Moselle) si ArcelorMittal refusait de céder l'intégralité du site d'ici samedi. Une nationalisation provisoire le temps qu'un repreneur prenne la relève. L'annonce a rassuré les salariés de Florange.

Repérables devant le ministère de l’Economie et des Finances grâce à leurs gilets orange fluo et leurs casques, les salariés du site de Florange attendaient avec anxiété l’issue de la rencontre avec Arnaud Montebourg.

Les nouvelles sont plutôt bonnes, à en croire Edouard Martin, représentant CFDT. « Après autant de mois de combat, j’ai le sentiment qu'on a la victoire à portée de main, là. Si demain, il y en a un qui viendrait nous couper la main, ce serait terrible pour lui. Et ce serait terrible surtout pour nous ! Aujourd’hui, enfin, la peur a changé de camp. La peur, elle est du côté de Mittal », affirme Edouard Martin.

Les syndicalistes ont évoqué un repreneur dont ils ne veulent pas encore dévoiler le nom. Mais il serait prêt à investir au moins 400 millions d’euros sur le site. Du coup, l’espoir revient. « Je pense qu’il n’y a pas que ça qui est sauvé. Il y a aussi le projet d’enfouissement du CO2 qui nous appartient aujourd’hui, que Mittal avait bloqué. Ce projet va permettre de faire un bond en avant au niveau technologique. Il va permettre, certainement, d’embaucher encore. Ça va faire un appel d’air immense sur toute la vallée. C’est hyper important aujourd’hui », se réjouit Walter Broccoli, représentant de Force ouvrière.

Ce mercredi soir, après 18 mois d'une lutte désespérée qui semble enfin trouver une issue, le syndicaliste a le sourire : « Il y a encore quelques semaines, on était au fond du gouffre, on n’y croyait plus. Aujourd’hui, on vient de sauver notre entreprise ». Samedi, les salariés seront fixés sur leur sort.

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