Site de Florange : ArcellorMittal répète au gouvernement qu'il ne cèdera que les hauts-fournaux

C'est une fin de non recevoir qu'ArcellorMittal a opposé au gouvernement français dans le dossier Florange. Dans un communiqué publié à la mi-journée, le groupe sidérurgique annonce qu'il refuse de céder l'ensemble du site, répondant par la négative à la demande formulée ce vendredi par le ministre du Redressement productif, Arnaud Monterbourg. Cette réponse n'est d'ailleurs pas une surprise : ArcellorMittal a toujours dit qu'il était hors de question de vendre l'intégralité de l'aciérie.

C'est un argument qu'ArcellorMittal n'a cessé de marteler depuis l'annonce, le 1er octobre, de la fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange : d'accord pour laisser le gouvernement chercher un repreneur, mais pas question de céder autre chose que les fourneaux et la cokerie du site. Selon le groupe, aller au-delà mettrait en danger l'ensemble de ses activités françaises.

Dans le communiqué publié ce vendredi, ArcellorMittal rappelle que la filière froide qu'il souhaite conserver à Florange, permet la fabrication d'un acier à forte valeur ajoutée, un acier réputé, dont la vente est une garantie de survie pour les autres implantations du groupe, à commencer par Dunkerque, dont les brames sont acheminées jusqu'à Florange pour être transformées.

Aujourd'hui, l'impasse est donc totale : Arnaud Montebourg a expliqué cette semaine qu'il avait déniché deux repreneurs potentiels, mais que la vente serait impossible si elle se limitait aux deux hauts-fourneaux. Il reste une semaine au gouvernement pour trouver une solution. Celle de la nationalisation a été brandie ce jeudi par le ministre du Redressement productif. Mais elle est loin de faire l'unanimité au sein du gouvernement.

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