Florange : les syndicats ne font pas confiance à Mittal

Après l'accord intervenu entre le gouvernement français et le groupe ArcelorMittal sur l'avenir du site sidérurgique de Florange, dans le nord-est de la France, les syndicats ont manifesté leur déception : ils ne font pas confiance à Lakshmi Mittal qu'ils accusent de ne pas avoir tenu ses engagements dans le passé.

Pas plus que les syndicats, le gouvernement ne semble guère convaincu que les engagements pris par le leader mondial de la production d'acier, ArcellorMittal et son patron Lakshmi Mittal, seront tenus. Parmi ces engagements : l'investissement de 180 millions d'euros sur cinq ans.

L'affirmation répétée que le contrat sera bien rempli, afin de rassurer les syndicats, laisse sous-entendre que, de ce côté aussi, il y a un doute. Très vite après l'annonce de l'accord, l'Elysée a rappelé que si Mittal ne respectait pas sa parole, les moyens de pression n'ont pas disparu. L'arme de la nationalisation, un moment remisée, pourrait donc ressortir du tiroir.

Le ministre du Travail, Michel Sapin, comprend le scepticisme des salariés. Il semble ne pas être loin de le partager, compte tenu, dit-il, des antécedents où Mittal n'a pas tenu ses promesses. Cette fois, ajoute le ministre, il ne s'agit plus de paroles, il y a un écrit et un engagement à investir.

De son côté, Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, souligne qu'il ne s'agit pas d'un cadeau mais d'un pacte et que le gouvernement suivra constamment et avec vigilance la concrétisation des engagements pris.

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