Nationalisation: quand Florange inspire les chantiers navals de Saint-Nazaire

Le sort du site du sidérurgiste ArcelorMittal déchaîne les passions en France où la menace d'une nationalisation temporaire de l'implantation, brandie par le gouvernement socialiste, déclenche la colère des patrons et reçoit le soutien des syndicats. Aux chantiers navals de Saint-Nazaire, en difficulté, certains commencent à demander le même traitement.

Pour le syndicat Force ouvrière des chantiers de l'Atlantique, c'est une revendication déjà ancienne. Nationaliser les chantiers, ils l'avaient encore demandé à Arnaud Montebourg en septembre dernier mais le ministre du Redressement productif avait répondu que c'était impossible en raison des règles européennes. Alors, en l'entendant évoquer cette possibilité à propos de l'aciérie de Florange, la secrétaire de section, Nathalie Durand-Prinborgne, s'est dit que les situations étaient comparables :

« Pourquoi cette nationalisation encore plus aujourd'hui ? Parce que nous avons, de la même façon que Florange, un propriétaire qui a fait des promesses qu'il n'a pas tenues. Nous avons un actionnaire majoritaire qui ne joue pas son rôle et qui n'a aucune politique industrielle digne de ce nom, qui ne fait pas d'investissement... L'entreprise est dans une situation extrêmement catastrophique, un carnet de commandes qui est vide et près de 50% des salariés qui connaissent le chômage partiel ou total ainsi qu'une sous-traitance qui souffre énormément de cette situation ».

L'actionnaire majoritaire, c'est le Coréen STX. La filiale française STX France emploie directement ou en sous-traitance près de 4 000 personnes aux chantiers navals de Saint-Nazaire.

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