Alors que le conflit s’enlise à nouveau dans une véritable « guerre de tranchées », une soixantaine d’élus de l’UMP ont décidé de monter au front pour tenter de débloquer la situation.
Exaspérés, excédés par cette guerre fratricide qui menace l’existence même du parti, ils se sont regroupés sous la bannière des « non alignés », ceux qui n’avaient pris parti ni pour Jean-François Copé ni pour François Fillon. A leur tête, les deux anciens ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire. Tous deux voulaient concourir pour la présidence de l’UMP mais ils n’avaient pas réussi à réunir le nombre de parrainages suffisants.
Aujourd'hui, ces députés renvoient dos à dos les deux belligérants, avec des mots très durs. « Sortons des histoires de testostérone », a lancé l’ancien ministre Benoist Apparu. « J’en ai marre de ce foutoir », a même osé un autre ancien ministre, Xavier Bertand. Ces non alignés demandent donc à François Fillon de renoncer à son groupe parlementaire, en échange de l’installation d’un comité des sages sur un référendum, qui pourrait avoir lieu avant le 31 janvier prochain. La solution de sortie de crise préconisée par Nicolas Sarkozy est désormais réhabilitée.