C'est une réaction inhabituelle de la part de la famille Mittal, qui s'exprime rarement dans les médias français : elle s'est dite « extrêmement choquée » par les déclarations d'Arnaud Montebourg.
Celui-ci a d'ailleurs quelque peu nuancé ses propos : « Quand j'ai déclaré que nous ne voulions plus de Mittal en France, a-t-il déclaré cet après midi, je voulais parler des méthodes de Mittal en France, et non pas du groupe en tant que tel. »
Précision utile, quand on sait qu'au-delà de Florange, ArcellorMittal emploie plus de 20 000 personnes en France.
Sur le fond, Arnaud Montebourg ne retire rien : estimant que les négociations avec le groupe ont échoué, c'est désormais le scénario d'une nationalisation qui est retenu. A l'image de ce qui a été fait aux Etats-Unis pour le sauvetage de General Motors, il s'agirait d'une nationalisation temporaire, avec le soutien d'un groupe industriel.
A-t-il pour cela le feu vert de François Hollande ? On devrait le savoir dès demain, puisque le président français doit recevoir Lakshmi Mittal à l'Elysée. Le temps presse : le délai accordé par ArcellorMittal pour trouver un repreneur expire ce vendredi à minuit.