France: vive passe d’armes entre Arnaud Montebourg et la famille Mittal

Une guerre des mots s’est ouverte en France lundi 26 novembre entre le gouvernement français et ArcellorMittal. Tout a débuté dans la matinée par une déclaration choc d'Arnaud Montebourg dans le journal Les Echos, le ministre du Redressement productif affirmant que la France ne voulait plus de Mittal. La réplique n'a pas tardé : la famille Mittal a réagi en s'exprimant dans les colonnes du Monde.

C'est une réaction inhabituelle de la part de la famille Mittal, qui s'exprime rarement dans les médias français : elle s'est dite « extrêmement choquée » par les déclarations d'Arnaud Montebourg.

Celui-ci a d'ailleurs quelque peu nuancé ses propos : « Quand j'ai déclaré que nous ne voulions plus de Mittal en France, a-t-il déclaré cet après midi, je voulais parler des méthodes de Mittal en France, et non pas du groupe en tant que tel. »

Précision utile, quand on sait qu'au-delà de Florange, ArcellorMittal emploie plus de 20 000 personnes en France.

Sur le fond, Arnaud Montebourg ne retire rien : estimant que les négociations avec le groupe ont échoué, c'est désormais le scénario d'une nationalisation qui est retenu. A l'image de ce qui a été fait aux Etats-Unis pour le sauvetage de General Motors, il s'agirait d'une nationalisation temporaire, avec le soutien d'un groupe industriel.

A-t-il pour cela le feu vert de François Hollande ? On devrait le savoir dès demain, puisque le président français doit recevoir Lakshmi Mittal à l'Elysée. Le temps presse : le délai accordé par ArcellorMittal pour trouver un repreneur expire ce vendredi à minuit.

 

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