C'est un argument qu'ArcelorMittal n'a cessé de marteler depuis le 1er octobre et l'annonce de la fermeture définitive des hauts fourneaux de Florange : d'accord pour laisser le gouvernement chercher un repreneur, mais pas question de céder autre chose que les fourneaux et la cokerie du site, aller au-delà mettrait en danger l'ensemble des activités françaises du groupe.
Dans le communiqué publié ce vendredi 23 novembre, ArcelorMittal rappelle que la filière froide qu'il souhaite conserver à Florange permet la fabrication d'un acier à forte valeur ajoutée, un acier réputé, dont la vente est une garantie de survie pour les autres implantations du groupe, à commencer par Dunkerque, dont les brames sont acheminées jusqu'à Florange pour être transformées.
Aujourd'hui l'impasse est donc totale : Arnaud Montebourg a expliqué cette semaine qu'il avait déniché deux repreneurs potentiels, mais que la vente serait impossible si elle se limitait aux deux hauts fourneaux. Il reste une semaine au gouvernement pour trouver une solution : celle de la nationalisation a été brandie ce jeudi par le ministre du Redressement productif, mais elle est loin de faire l'unanimité au sein du gouvernement.