ArcelorMittal sonne le glas des hauts-fourneaux de Florange

La direction d'ArcelorMittal a annoncé ce lundi 1er octobre lors d'un comité central d'entreprise la fermeture définitive des deux hauts-fourneaux de Florange, dans l'est de la France. Au total, 629 salariés devraient être concernés. Le groupe sidérurgiste indien donne 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur.

Avec notre envoyé spécial à Saint-Denis, au siège d’ArcelorMittal

Tout le monde s’attendait à cette annonce mais elle a quand même suscité la colère et l’indignation des quelques salariés présents ce lundi matin devant le siège francilien d’ArcelorMittal. « C’est une page d’histoire qui se tourne car les hauts-fourneaux de Florange étaient les derniers de Lorraine », expliquait l’un d’entre eux.

Au-delà de cette annonce très forte, les syndicats ont été surpris de l’ampleur des mesures qui visent désormais Florange et l’ensemble du site. Un plan social basé sur le volontariat va être mis en place et surtout, les investissements exigés par le gouvernement français pour la pérennité du site n’ont pas été confirmés.

« Les annonces qui ont été faites à l’instant même sont catastrophiques pour le site. Il faut savoir que Montebourg nous avait dit jeudi qu’il y aurait 150 millions d’investissements. Ca vient d’être démenti par la direction générale. On vient nous dire aussi que l’avenir du packaging, 500 personnes, est fortement compromis aujourd’hui, déplore Walter Broccoli, représentant Force ouvrière de Florange. Il faut savoir qu’ils ont parlé ici d’un plan social, chose qui n’a encore jamais été dite. Ces annonces sont catastrophiques pour Florange. Même en pensant au pire du pire, on n’aurait jamais imaginé que la direction générale, que Monsieur Mittal aille jusque là ».

Autre annonce forte de ce matin : ArcelorMittal donne deux mois pour trouver un éventuel repreneur des hauts fourneaux. Les syndicats n’y croient pas vraiment. La filière liquide de fabrication de l’acier peut très difficilement, disent-ils, être viable sans les activités de transformation qu’ArcelorMittal veut conserver malgré tout.

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