Arrivés à Paris, les marcheurs d'ArcelorMittal ont été accueillis en héros

La marche des 17 sidérurgistes partis de Moselle il y a dix jours s'est achevée vendredi 6 avril 2012 en fin d'après-midi sous la Tour Eiffel. Cette marche de l'acier avait un objectif : demander le redémarrage des deux hauts fourneaux de Florange, arrêtés par ArcelorMittal depuis plusieurs mois.

A leur arrivée sur le Champ de Mars, les marcheurs de l'acier sont accueillis en héros. Pour parcourir les derniers kilomètres qui les séparaient de la capitale, ils ont été rejoints par leurs collègues, leurs amis, leurs proches, venus en car de Lorraine. Pour eux, ce soutien fait du bien au moral. « C'est dur, on a mal partout. Mais on est contents d'arriver et de voir toute la Lorraine ici, toute la famille, c'est un truc de fou. Quand on a traversé les villes, on a reçu de très bons accueils, mais ici, c'est grandiose », s'émeut Antoine, l'un des 17 marcheurs.

Pour leur dernière étape, les marcheurs ont voulu arriver sous la Tour Eiffel. Tout un symbole pour la sidérurgie lorraine. « Elle est faite avec notre acier. Ce sont nos grands-parents, même nos arrières-grands-parents, qui ont travaillé pour la faire. Et là, quand on la voit, c'est tout notre passé qui est là. Et nous c'est l'avenir qu'on veut », explique Jérôme.

Aux côtés des marcheurs, venus les soutenir, il y a des habitants de Florange et des sous-traitants d'ArcelorMittal inquiets eux aussi pour leur emploi. « Monsieur Mittal est un financier qui veut la mort de la Lorraine. Le bassin de la Lorraine représente 9 000 personnes. Imaginez qu'il nous dise dans un ou deux mois que ça ferme, toute la vallée est morte », s'emporte Boris.

La marche de l'acier s'est achevée tard dans la soirée, avec un concert de soutien de Bernard Lavilliers et Zebda. Mais déjà d'autres actions se profilent, une intersyndicale est prévue jeudi 13 avril à Florange.

 

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