Dix-sept millions d'euros d'investissements pour Florange : sur le papier, l'annonce pourrait sembler séduisante. Pour les syndicats du site industriel, il s'agit là d'une promesse en trompe-l’œil.
En effet, sur ces dix-sept millions, une partie seulement constitue une réelle nouveauté à leurs yeux. Quant au deux millions d'euros qui seront consacrés à la maintenance du haut fourneau, ils n'offrent, disent-ils, aucune garantie de redémarrage.
Walter Broccoli, le représentant du syndicat Force ouvrière d'ArcelorMittal, regrette que « Monsieur Sarkozy avale tout ce que dit Monsieur Mittal. Avant de réagir, il faudrait qu’il vienne nous voir et qu’on en parle ensemble parce que là, il l’a roulé dans la farine. Ce qu’il faut, selon Walter Broccoli, c’est redémarrer le haut fourneau tout de suite. Il dit qu’il faut deux millions pour retaper le haut fourneau pour qu’il redémarre mais ce n’est pas vrai ! Aujourd’hui, il suffit de faire venir une équipe, d’allumer la mèche, et on redémarre. »
Dans un communiqué, ArcelorMittal confirme avoir l'intention de redémarrer le haut fourneau au second semestre 2012 et ajoute que ce redémarrage se fera « dans la perspective d'une reprise économique ».
Un bémol qui pèse très lourd aux yeux des syndicats du groupe qui restent convaincus qu'une fois passée l'élection présidentielle, ArcelorMittal n'hésitera pas à fermer définitivement le site de Florange.