Des salariés occupent les locaux de l'usine ArcelorMittal de Florange

Les locaux de la direction de l'usine d’Arcelor Mittal à Florange dans l'est de la France sont occupés par les salariés depuis lundi 20 février 2012 au matin. Les syndicats demandent des garanties pour la survie du site, et ont promis de poursuivre leur action tant que les hauts fourneaux de l'usine n'auront pas redémarré.

Ils sont 200 environ à occuper les locaux de l’entreprise, et les syndicats présentent cette action comme la première d'une longue série. « Nous allons être le cauchemar du gouvernement d'ici à l'élection présidentielle », avait ainsi déclaré l'un des responsables syndicaux d'ArcelorMittal la semaine dernière à l'annonce du non redémarrage de l’usine de Florange (Moselle). Le site est a l'arrêt depuis le mois d'octobre et le numéro un mondial de l'acier a repoussé au second semestre 2012 une éventuelle reprise de l’activité.

Les salariés de Florange ont lancé leur action à l'appel d'une intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC. « Aujourd'hui, Florange est à nous », a lancé un syndicaliste, applaudi par ses collègues. « A partir de tout de suite, la direction est au chômage
technique. Nous resterons dans ces bureaux tant que les hauts fourneaux de
l'usine n'auront pas redémarré 
», a-t-il ajouté.

Les salariés demandent la reprise de l'activité dès que possible, mais aussi des garanties pour la survie du site. « Après avoir sauvé le fabricant de lingerie Lejaby, l'Etat doit intervenir pour nous », a ainsi déclaré lundi matin le représentant FO de Florange.

Pour les syndicats et malgré les démentis répétés d’ArcelorMittal, c'est bien la mort industrielle du site qui est programmée par la direction. Ce sont 5 000 emplois dont 3 000 en CDI qui seraient menacés.

Visiblement les syndicats de Florange ont décidé de profiter pleinement du calendrier électoral pour obtenir gain de cause. Ils ont promis de mener une action par semaine d'ici au 6 mai, date du second tour de l'élection présidentielle.

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