Fermeture prolongée pour le site Arcelormittal de Florange

La direction d’ArcelorMittal -le géant mondial de l'acier- a confirmé la prolongation de la fermeture temporaire de son site à Florange, au nord-est de la France. Le 23 février, elle présentera aux représentants du personnel un projet sur la prolongation de cette suspension d'une partie des installations pour le deuxième trimestre de l'année 2012. Le sidérurgiste considère qu’il est obligé de le faire car la demande d’acier reste encore insuffisante.

Arcelormittal, le groupe sidérurgique, insiste : « Il ne s’agit pas d’une fermeture définitive mais d'un arrêt temporaire en attendant un redressement de la demande en acier ».

Ces propos ne rassurent pas les syndicats. Pour Edouard Martin, membre de la CFDT, cette annonce c’est la mort programmée du site : « En fin d’année, ça fera dix-huit mois que les hauts fourneaux seront arrêtés. Je vois mal Mittal laisser une usine à l’arrêt pendant dix-huit mois, le personnel au chômage, les compétences qui s’en vont et les outils qui se dégradent. Nous sommes quasiment persuadés -hélas- qu’après les élections présidentielles le couperet va tomber et on craint que Mittal fasse, comme il l’a fait à Lièges, qu’il annonce une fermeture définitive du site de Florange. Et ça, ça nous inquiète énormément ».

Et pour l’instant, c’est le contribuable qui paye le chômage partiel des 2 500 salariés, dénoncent les syndicats : « Ce qui est très « fort » de la part de ce groupe, c’est que c’est lui-même qui organise le chômage de Florange et en même temps, il se tourne vers l’Etat et leur dit « Messieurs c’est à vous de payer ». Donc l’Etat contribue à augmenter les profits du groupe ArcelorMittal en acceptant de payer le chômage partiel sur un site qui a des commandes puisque que nous livrons nos clients ».

Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, a assuré qu’ArcelorMittal avait pris l’engagement de ne pas délocaliser le site.
 

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