France : Christiane Taubira présente une politique pénale spécifique à la Corse

En France, la garde des Sceaux Christiane Taubira et le ministre de l'Intérieur Manuel Valls sont à nouveau en Corse ce lundi 26 novembre. En fin de matinée, la ministre de la Justice a présenté une circulaire de politique pénale spécifique à l'île. Son but : enrayer la spirale meurtrière et stopper les activités criminelles de bandes organisées qui gangrènent la Corse.

Pour enrayer la dérive mafieuse en Corse, le gouvernement privilégie quatre axes d'action : la lutte contre la délinquance financière, une meilleure coordination des enquêtes, un renforcement des forces de sécurité et, enfin, assurer l'anonymat des témoins.

Et pour ce faire, la directive pénale crée notamment un comité stratégique régional qui implique la direction des affaires criminelles de la chancellerie à Paris. Ce comité sera chargé de centraliser toutes les informations utiles permettant de remonter jusqu'aux auteurs des infractions.

Pour lutter contre le blanchiment d'argent sale, la collaboration entre les procureurs, la Banque de France et la chambre régionale des comptes sera également renforcée.

Christiane Taubira veut également travailler à un décret sur les repentis. Comme l'ont développé en Italie les juges anti-mafia, ce dispositif devrait permettre de protéger les gens qui acceptent de témoigner sous couvert d'anonymat.

Depuis l'assassinat, le 14 novembre dernier, de Jacques Nacer, président de la Chambre de commerce d'Ajaccio, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls exhorte les Corses à parler. Mais dans cette île de 300 000 habitants où tout le monde se connaît et où la défiance à l'égard de la justice est grande, libérer la parole ne sera pas chose aisée.

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