France : une fin de campagne très tendue pour la présidence de l’UMP

La fin de campagne est de plus en plus tendue à droite entre François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP - le vote des adhérents a lieu dimanche. Dans une interview ce matin au Figaro, l'ancien Premier ministre pointe le risque d'implosion de l'UMP en cas de victoire de Copé.

C’est la dernière semaine. François Fillon, toujours très placide, a décidé de cogner, parce que sa victoire annoncée n'est peut-être pas aussi sûre que ça. Et c'est quasiment la fin de l'UMP qu'il pronostique en cas de victoire de Jean-François Copé.

François Fillon dénonce la droitisation de son adversaire, les thématiques de campagne de Jean-François Copé, du racisme anti-blanc à l'affaire des pains au chocolat. Le centre de gravité de l'UMP se rapprocherait du Front national, provoquant alors le départ en masse des centristes. Ce serait alors la fin de l'UMP, cette alliance historique entre gaullistes et centristes, voulue par Jacques Chirac en 2002.

Un scénario de politique fiction ? Certes, Jean-François Copé n'a pas encore gagné, mais le récent départ de l'ancienne ministre Chantal Jouanno, de l'UMP vers l'UDI, le nouveau parti centriste de Jean-Louis Borloo, a déjà beaucoup fait parler. Jean-Louis Borloo sait qu'il y a une carte à jouer, il vise clairement le leadership à droite, avec, en ligne de mire, la présidentielle de 2017. Message implicite de François Fillon aux adhérents UMP : c'est l'avenir de la droite française qui se joue dimanche.

 

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