Présidence de l'UMP: fin de campagne sur les chapeaux de roue

L'élection du président de l'UMP, principale force d'opposition en France, a lieu le 18 novembre prochain. Il s'agit de trouver un successeur à Nicolas Sarkozy, non-remplacé en 2007 après son départ à l'Elysée. Jusqu'ici soucieux de ménager son principal rival pour préserver les intérêts du parti, le grand favori du scrutin, François Fillon, attaque désormais frontalement Jean-François Copé.

C’est maintenant ou jamais qu’il faut convaincre les adhérents de l’UMP. A une semaine du scrutin interne, François Fillon  - privé de campagne pendant quelques jours en raison de problèmes de santé -, a semble-t-il décidé de durcir le ton face à son adversaire, Jean-François Copé.

L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy critique directement la campagne du secrétaire général de l'UMP, et dénonce notamment l’utilisation de slogans destinés à faire du bruit médiatique, à rechercher le « buzz » à tout prix, en parlant par exemple de viennoiseries...

François Fillon met en cause l’utilisation de thématiques inutilement clivantes, comme « le racisme anti-blanc », et déconnectées des vrais problèmes, qu’il estime avoir lui-même abordés. Et il assène : « Moi, je ne tiens pas un double discours, un pour les adhérents, un pour les Français ».

Forcément, côté Copé, l’analyse est différente. Le maire de Meaux assure défendre une droite décomplexée, et répondre aux préoccupations des Français, sans égard pour le politiquement correct.

Un politiquement correct dont il accuse François Fillon d’abuser, pour préserver son image et sa cote de popularité dans les sondages. L’heure n’est plus à l’affrontement policé du débat télévisé entre les deux candidats. La dernière semaine de campagne s’annonce rude.

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