La justice reproche aux époux Tiberi d’avoir organisé un système pour inciter des personnes n’habitant pas dans l’arrondissement à s’inscrire sur les listes électorales, en échange de logements ou d’emplois à la mairie de Paris. Jean Tiberi, toujours maire du Ve arrondissement et ancien maire de Paris, et sa femme Xavière, ont toujours nié avoir participé à une fraude électorale lors des élections municipales de 1995, puis des législatives de 1997.
Pourtant, en 2009, le tribunal correctionnel les a jugés coupables et a condamné Jean Tiberi à 10 mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité. Son épouse a écopé de neuf mois de sursis et 5 000 euros d’amende. Le couple ayant fait appel, l’exécution de la peine a été suspendue.
Le procès en appel devait débuter en 2011, mais il a été retardé par une Question prioritaire de constitutionnalité, une procédure visant à contester la légalité d’un procès si longtemps après les faits. Mais cette demande n’a pas été jugée recevable. Le procès devrait donc reprendre ce lundi. Hormis un nouveau report, les époux Tiberi comparaîtront devant la cour d’appel de Paris avec Anne-Marie Affret, la première ajointe de Jean Tiberi.