Thierry Lepaon le reconnait lui même, il n'était candidat à rien. Et s'il se retrouve sur le point de diriger la CGT, c'est pour être resté à l'écart d'une crise de succession sans précédent dans l'histoire du syndicat.
Pour le futur numéro un de la CGT, cette désignation presque inattendue vient couronner une vie syndicale entamée à l'âge de 17 ans. Dès sa première embauche, comme soudeur chez Caterpillar, Thierry Lepaon rejoint la CGT.
Il sera licencié deux ans plus tard pour activité syndicale, une mésaventure qu'il vivra une seconde fois et qui lui confère une légitimité à toute épreuve au sein de la confédération.
En 2001, c’est le combat des Moulinex qui va le porter sur le devant de la scène. Délégué CGT de l'entreprise qui dépose le bilan, il gravit ensuite tous les échelons de la centrale syndicale. Il rejoint le Conseil économique et social et participe aux négociations sur la formation professionnelle.
Comme Bernard Thibault, il est adhérent au Parti communiste. Il appartient lui aussi à la branche modérée de la CGT. Il va hériter d'un syndicat profondément marqué par les divisions internes qui ont précédé sa nomination.