Déjà abondamment commenté, le rapport Gallois devrait recommander une baisse des cotisations sociales qui pèsent sur les salaires afin de réduire le coût du travail et donc, en bout de course le prix des produits français à l'exportation. Mais le transfert de ce manque à gagner pour la protection sociale sur les impôts et la TVA pose problème au gouvernement au nom de la préservation du pouvoir d'achat.
Cette mesure de réduction des charges largement plébiscitée par les employeurs devrait donc recevoir une application, mais modérée et progressive, parmi d'autres dispositions qui devraient être annoncées mardi à l'issue du séminaire gouvernemental sur la compétitivité.
Car le gouvernement qui se défend par avance de vouloir enterrer les propositions de Louis Gallois entend faire porter l'effort sur la compétitivité hors-coût. C'est-à-dire sur tout ce qui fait la valeur des produits à l'exportation en dépit de leur prix : la recherche, l'innovation, la qualité.
Mais aussi sur ce qui permet aux entreprises d'améliorer leurs performances et de déployer leur talent : simplification administrative, formation du personnel ou prix de l'immobilier.