L'homme a été arrêté mercredi 31 octobre dans la rue, à Savigny-le-Temple où il habitait, et a été aussitôt conduit à l'aéroport pour être expulsé vers la Tunisie. « Lors de ses prêches », a indiqué le ministère français de l'Intérieur pour motiver l'expulsion, l'imam Mohamed Hammami « a tenu des propos ouvertement hostiles envers les valeurs de la République », valorisé « le jihad violent, proféré des propos antisémites et justifié le recours à la violence et aux châtiments corporels contre les femmes ».
« Nous avons décidé d'être intransigeants à l'égard de tous ceux qui profèrent des discours de haine à l'égard de la République et de nos valeurs et de procéder à l'expulsion de responsables, de militants religieux qui prônent un islam radical », a déclaré le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Mohammed Hammami, qui a cinq enfants et 19 petits-enfants, avait été accusé en janvier 2012 par l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant d'avoir tenu « des propos violemment antisémites » et d'avoir appelé « à fouetter, ‘ à mort ’, la femme adultère ».
Agé et peinant à se mouvoir, M. Hammami avait contesté la totalité des accusations. Il appartient à l'association Foi et Pratique, qui se réclame de la mouvance rigoriste tabligh, et officiait régulièrement à la mosquée Omar.
Avec AFP