En France, un imam menacé d'expulsion

Le ministre de l'Intérieur mène l'offensive contre l'islam radical. Il vient de prendre deux mesures : l'une vise l'association : « Forsane Alizza », qui signifie « les cavaliers de la fierté » décrite comme islamiste, cette dernière devrait être dissoute. L'autre mesure touche l’imam parisien Mohammed Hammami accusé par Claude Guéant de prêches antisémites. Son expulsion est imminente. Une procédure qui se fait régulièrement. Il serait le 35ème imam éloigné de France depuis 2001.

Aujourd'hui le gouvernement affiche sa volonté de lutter contre l'islam radical. Il a un visage celui de l'imam Mohammed Hammami, un patriarche de 76 ans. Né en 1935 en Tunisie, il est arrivé en France dans les années 1960, c'est à ce moment-là qu'il a ouvert un lieu de culte rue Jean-Pierre-Timbaud dans le XIème arrondissement de Paris.

Pilier du mouvement extrémiste Tabligh, il se voit reprocher une série de prêches virulents notamment à caractère antisémite mais pas uniquement. Lors de la prière du vendredi il aurait indiqué que : « l'argent des fidèles ne devait pas être placé en banque car il profite aux juifs ». Autre propos qu'il aurait tenu cette fois-ci à l'encontre des femmes : « en cas d'adultère ces dernières doivent être battues à mort »...

« Cette personne appelle les fidèles à prier pour les jihadistes injustement tués par balles », rapporte le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Pour Pierre-Henry Brandet cet imam adepte de l'islam radical a une conception de l'islam contraire aux valeurs de la République ce qui justifie l'introduction d'une mesure d'expulsion.

Des accusations pour le moins surprenantes

Abdallah Zekri est membre du CFCM, le Conseil français du culte musulman. A la tête de l'observatoire national contre l'islamophobie et les actes anti-musulmans, il a côtoyé à plusieurs reprise cet imam lors de cérémonies officielles à la Mosquée de Paris. « Il souhaitait obtenir la nationalité française », a souligné Abdallah Zekri qui garde l'image d'un homme plutôt modéré et bien intégré.

Une commission d'expulsion ad hoc

Dans un délai de 10 jours l'imam devra s'expliquer face à une commission d'expulsion qui se prononcera immédiatement sur son expulsion ou son maintien sur le territoire.

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