France : le Sénat retoque le projet de loi sur la tarification progressive de l’énergie

Le Sénat a rejeté dans la nuit de mardi à mercredi 31 octobre une proposition de loi socialiste visant à réformer la tarification du gaz et de l’électricité. Une motion d’exception d’irrecevabilité avait été déposée par des sénateurs du groupe Communiste républicain et citoyen (CRC). Elle a été adoptée par 187 voix contre 156. Une adoption rendue possible par l’apport des voix centristes et UMP.

Le texte sur le logement avait été retoqué par le Conseil constitutionnel, parce que le gouvernement avait voulu aller trop vite. Cette fois, les socialistes n'ont pas voulu entendre les avertissements lancés par les communistes.

Ces derniers dénonçaient, sans jeu de mot, « l'usine à gaz » que constitue selon eux, la proposition de loi du député socialiste François Brottes. Un système de bonus/malus écologique, basé sur un principe : qui consomme le plus paie le plus.

La majorité de gauche au Sénat ne tient qu'à six voix, et les communistes se sont donc alliés avec la droite et les centristes pour faire échouer le texte. Les mêmes reprochaient d'ailleurs aux socialistes d'avoir adopté le traité européen avec le soutien de l'UMP.

Mais pas question pour le gouvernement de faire une croix sur l'une des soixante promesses de François Hollande. Sous la 5e République, l'Assemblée nationale a toujours le dernier mot, et les socialistes y ont la majorité seuls. La proposition de loi sera bien, in fine, adoptée par le Parlement.

Le feuilleton des difficultés du gouvernement n'est pas terminé pour autant, puisque la semaine prochaine, le Sénat examine le budget. Et les communistes, à nouveau, devraient rappeler au gouvernement leur statut d'alliés à géométrie variable.

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