Les tractations sont engagées. A une semaine du début de l'examen du budget au Sénat, le gouvernement est à la manœuvre pour convaincre ses alliés, et surtout les communistes, de voter le projet de loi de finance. Objectif : éviter les nouvelles turbulences que provoquerait un rejet du texte par la haute Assemblée.
Et surtout, ne pas donner une nouvelle fois du grain à moudre à une opposition qui se délecte des couacs en série et joue à fond sur la crise d'autorité que traverse le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault.
C'est pour cette raison que le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, est à la manœuvre afin de convaincre notamment les communistes, dont la défection pourrait empêcher l'adoption du texte, puisque le PS ne dispose pas seul de la majorité au Sénat. Des communistes qui demandent par exemple un durcissement de la fiscalité pour les plus riches.
Bien sûr, au bout du compte, le budget passera. C'est l'Assemblée nationale qui a le dernier mot et le parti socialiste y dispose d'une majorité. L'enjeu, c'est donc simplement de ne pas envoyer encore une fois un message négatif dans l'opinion à propos d'un texte fondamental pour le gouvernement.